Chers lecteurs,
Aujourd'hui je vous propose un voyage dans l'univers de la poésie avec pour généreux guide Jean-Claude Morera...
Bonne découverte !
Bonjour Jean-Claude, voulez-vous vous présenter en quelques mots pour nos lecteurs ?
Je suis marié, j’ai 67 ans, trois grands enfants, deux petites-filles, deux chats et deux poissons rouges. J’ai eu jusqu’à présent dans la Région parisienne une vie assez typique de baby boomer. Dans l’ordre : éducation, religion, abjuration, révolution, introspection, reconversions, inspiration, méditation… et ce n’est pas fini.
Comment vous avez découvert la poésie ?
J’aime depuis toujours le travail sur la langue et l’écriture. La bibliothèque de mon père recelait beaucoup d’ouvrages de poésie que d’ailleurs je ne comprenais pas (en catalan et espagnol) mais qui me fascinaient. A 20 ans, j’ai entendu le grand comédien Vicky Messica dire « La prose du transsibérien… » de Blaise Cendrars et j’ai su que je pouvais écrire de la poésie.
C’est ainsi que j’ai produit mes premiers vers rapidement couronnés par un quatrième prix du concours de la MJC de Levallois-Perret grâce et auquel je me suis acheté une paire de chaussures neuves.
Vous avez publié des recueils de poésie, comment se lance-t-on dans ce type d'aventure ?
On écrit, on lit, on s’aperçoit ou se persuade que cela mérite publication puis on cherche un éditeur. Pour ma part j’étais en lien avec L’Harmattan grâce à un précédent ouvrage sur l’histoire de la Catalogne publié en 1993 et qui m’a édité jusqu’à présent trois recueils.
La cave à poèmes.... de quoi s'agit-il ?
C’est le caveau de la Bohème du théâtre des déchargeurs à Paris où l’on peut dire ses poèmes (et ceux des autres) tous les lundis soirs dans une ambiance bienveillante et sympathique. J’y ai testé mes écrits et reçu des encouragements indispensables pour continuer.
Que représente la poésie pour vous ?
C’est une porte d’accès vers le monde qui s’ouvre à l’infini en soi et hors de soi. C’est un lien grâce auquel nous accédons aux perceptions les plus intimes du poète et qui nous permet de voir le monde dans de multiples dimensions, au-delà des catégories réductrices du rationnel. Cela peut être aussi léger que profond et c’est souvent d’autant plus profond que c’est léger ou vice versa.
Où puisez-vous votre inspiration ? Avez-vous des sujets de prédilection ?
Je suis essentiellement inspiré par mes expériences personnelles. C’est la garantie de l’authenticité, laquelle me paraît la première qualité requise d’un poème. Cela peut être mes réactions à ce que j’appellerai les interrogations de l’époque qui nous touchent tous comme les situations de guerre (et je suis fils d’exilé), la crise écologique, notre rapport au religieux ou traduire simplement des impressions reçues en rêve ou en méditation (comme dans mon premier recueil « Cairns ». Cela peut être un discours sur la poésie ou encore des amusements dans lesquels je cultive plutôt l’autodérision (comme dans « l’Autruche… »). Mais j’essaie toujours de ramener les enjeux à l’intérieur de soi.
Je ne conçois pas la poésie sans engagement et l’engagement sans implication et donc mise en danger de soi-même. Cela dit je perçois confusément que cette posture peut conduire à une mise en scène de soi un peu excessive et sans me départir de cette conviction, peut-être évoluerai-je vers une écriture différente, plus attentive à autrui dans sa subjectivité.
Actuellement, je consacre la plus grande partie de mon temps « littéraire » à traduire des poètes catalans mal connus en France et cela viendra compléter l’anthologie de la poésie catalane que j’ai publiée chez L’Harmattan.
Et pour finir, le poète test ! A compléter comme vous le souhaitez
P comme... plaisir
O comme... ouverture
E comme.... émotion
T comme... transmission
E comme... éternité
Voici deux poèmes de Jean-Claude Morera à découvrir :
Comment le monde fut créé ?
Un jour viendra
Pour en savoir plus :
http://www.cave-a-poemes.org
Cher Jean-Claude,
Je vous remercie infiniment pour votre témoignage.
Je vous souhaite de belles aventures littéraires et poétiques !
Aujourd'hui je vous propose un voyage dans l'univers de la poésie avec pour généreux guide Jean-Claude Morera...
Bonne découverte !
Bonjour Jean-Claude, voulez-vous vous présenter en quelques mots pour nos lecteurs ?
Je suis marié, j’ai 67 ans, trois grands enfants, deux petites-filles, deux chats et deux poissons rouges. J’ai eu jusqu’à présent dans la Région parisienne une vie assez typique de baby boomer. Dans l’ordre : éducation, religion, abjuration, révolution, introspection, reconversions, inspiration, méditation… et ce n’est pas fini.
Comment vous avez découvert la poésie ?
J’aime depuis toujours le travail sur la langue et l’écriture. La bibliothèque de mon père recelait beaucoup d’ouvrages de poésie que d’ailleurs je ne comprenais pas (en catalan et espagnol) mais qui me fascinaient. A 20 ans, j’ai entendu le grand comédien Vicky Messica dire « La prose du transsibérien… » de Blaise Cendrars et j’ai su que je pouvais écrire de la poésie.
C’est ainsi que j’ai produit mes premiers vers rapidement couronnés par un quatrième prix du concours de la MJC de Levallois-Perret grâce et auquel je me suis acheté une paire de chaussures neuves.
Vous avez publié des recueils de poésie, comment se lance-t-on dans ce type d'aventure ?
On écrit, on lit, on s’aperçoit ou se persuade que cela mérite publication puis on cherche un éditeur. Pour ma part j’étais en lien avec L’Harmattan grâce à un précédent ouvrage sur l’histoire de la Catalogne publié en 1993 et qui m’a édité jusqu’à présent trois recueils.
Copyright : la cave à poème |
C’est le caveau de la Bohème du théâtre des déchargeurs à Paris où l’on peut dire ses poèmes (et ceux des autres) tous les lundis soirs dans une ambiance bienveillante et sympathique. J’y ai testé mes écrits et reçu des encouragements indispensables pour continuer.
Que représente la poésie pour vous ?
C’est une porte d’accès vers le monde qui s’ouvre à l’infini en soi et hors de soi. C’est un lien grâce auquel nous accédons aux perceptions les plus intimes du poète et qui nous permet de voir le monde dans de multiples dimensions, au-delà des catégories réductrices du rationnel. Cela peut être aussi léger que profond et c’est souvent d’autant plus profond que c’est léger ou vice versa.
Où puisez-vous votre inspiration ? Avez-vous des sujets de prédilection ?
Je suis essentiellement inspiré par mes expériences personnelles. C’est la garantie de l’authenticité, laquelle me paraît la première qualité requise d’un poème. Cela peut être mes réactions à ce que j’appellerai les interrogations de l’époque qui nous touchent tous comme les situations de guerre (et je suis fils d’exilé), la crise écologique, notre rapport au religieux ou traduire simplement des impressions reçues en rêve ou en méditation (comme dans mon premier recueil « Cairns ». Cela peut être un discours sur la poésie ou encore des amusements dans lesquels je cultive plutôt l’autodérision (comme dans « l’Autruche… »). Mais j’essaie toujours de ramener les enjeux à l’intérieur de soi.
Je ne conçois pas la poésie sans engagement et l’engagement sans implication et donc mise en danger de soi-même. Cela dit je perçois confusément que cette posture peut conduire à une mise en scène de soi un peu excessive et sans me départir de cette conviction, peut-être évoluerai-je vers une écriture différente, plus attentive à autrui dans sa subjectivité.
Actuellement, je consacre la plus grande partie de mon temps « littéraire » à traduire des poètes catalans mal connus en France et cela viendra compléter l’anthologie de la poésie catalane que j’ai publiée chez L’Harmattan.
Et pour finir, le poète test ! A compléter comme vous le souhaitez
P comme... plaisir
O comme... ouverture
E comme.... émotion
T comme... transmission
E comme... éternité
Voici deux poèmes de Jean-Claude Morera à découvrir :
Comment le monde fut créé ?
Un jour viendra
Pour en savoir plus :
http://www.cave-a-poemes.org
Cher Jean-Claude,
Je vous remercie infiniment pour votre témoignage.
Je vous souhaite de belles aventures littéraires et poétiques !
2 commentaires:
Une jolie decouverte, qui donne envie de se lancer aussi, d'oser laisser eclater au grand jour sa passion.
Merci!
Merci à toi Mademoiselle K !
Je viens de faire un tour sur ton blog et je vois que tu es sur déjà le chemin ;)
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