Découvrez ici l'interview de Jean-Claude Morera, poète...
Comment le monde fut créé ?
Des livres en sont écrits.
Comment le monde fut créé ?
Des oisillons me l’ont appris.
« C’est en ouvrant les yeux, dit l’un
C’est en ouvrant les yeux
Que j’ai créé le monde ! »
« Mais non, mais non, c’est en ouvrant le bec,
Me dit un autre,
C’est en ouvrant le bec
Que j’ai créé le monde ! »
« Voyons, voyons, fit un troisième,
C’est en ouvrant les ailes
C’est en ouvrant les ailes
Que j’ai créé le monde ! »
Et tous les oiseaux dans mon arbre
Se disputaient à qui mieux mieux
Pour savoir qui avait créé le monde
et comment, comment, comment il avait fait.
Le vieux corbeau lui, se taisait
Faisant mine de savoir.
Sur la plus haute branche,
N’est-il pas plus près du ciel ?
Ne sait-il pas que le monde est bien plus grand
Que ce qu’en voient les rouges-gorges ?
Quoi ? quoi ? quoi ?
La vérité, j’en suis sûr,
Le hibou l’a entendue
Dans le vent, dans le vent, dans le vent de la nuit.
Et c’est lui qui me l’a dit
De sa voix toute engourdie :
« Les oisillons
Ont tous raison.
Le monde naît chaque jour
D’un regard neuf,
D’un appétit de vivre,
D’un grand coup d’ailes,
Et parfois, d’une dispute philosophique.
Quant à savoir ce qu’il en adviendra,
C’est ce que tu chanteras.»
Comment le monde fut créé ?
Comment le monde fut créé ?
Des livres en sont écrits.
Comment le monde fut créé ?
Des oisillons me l’ont appris.
« C’est en ouvrant les yeux, dit l’un
C’est en ouvrant les yeux
Que j’ai créé le monde ! »
« Mais non, mais non, c’est en ouvrant le bec,
Me dit un autre,
C’est en ouvrant le bec
Que j’ai créé le monde ! »
« Voyons, voyons, fit un troisième,
C’est en ouvrant les ailes
C’est en ouvrant les ailes
Que j’ai créé le monde ! »
Et tous les oiseaux dans mon arbre
Se disputaient à qui mieux mieux
Pour savoir qui avait créé le monde
et comment, comment, comment il avait fait.
Le vieux corbeau lui, se taisait
Faisant mine de savoir.
Sur la plus haute branche,
N’est-il pas plus près du ciel ?
Ne sait-il pas que le monde est bien plus grand
Que ce qu’en voient les rouges-gorges ?
Quoi ? quoi ? quoi ?
La vérité, j’en suis sûr,
Le hibou l’a entendue
Dans le vent, dans le vent, dans le vent de la nuit.
Et c’est lui qui me l’a dit
De sa voix toute engourdie :
« Les oisillons
Ont tous raison.
Le monde naît chaque jour
D’un regard neuf,
D’un appétit de vivre,
D’un grand coup d’ailes,
Et parfois, d’une dispute philosophique.
Quant à savoir ce qu’il en adviendra,
C’est ce que tu chanteras.»
Jean-Claude Morera Massy 30 décembre 2005
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