Bonjour chers lecteurs,
Et s'il était possible qu'un objet cassé soit réparé en devenant plus beau que ce qu'il était à l'origine ? Et si nos blessures nous permettaient de révéler une autre facette de nous-même ? Aujourd'hui je vous invite à rencontrer Céline Santini qui nous parle de la technique japonaise du Kintsugi sous l'angle de la résilience.
Bonne lecture !
Bonne lecture !
Bonjour Céline, ton livre "Kintsugi, l'art de la résilience" vient de paraître. Qu'est-ce que le kintsugi ? Que va-t-on découvrir au fil des pages ?
Bonjour Stéphanie, merci beaucoup pour ton invitation !
Le Kintsugi est un art encore méconnu en France même s’il date du 15ème siècle ! Il signifie en Japonais « Jointure (Tsugi) en or (Kin)». C’est une solution à la fois raffinée et si évidente pour réparer un objet cassé : au lieu de le jeter ou de masquer la réparation, on l’assume, en soulignant les fêlures avec des jointures d’or pur. Paradoxalement l’objet en devient alors encore plus beau, et plus précieux qu’avant son accident ! C’est une belle métaphore de la résilience… Mon livre parcourt cette symbolique à travers les différentes étapes de la réparation d’un Kintsugi, pour inviter le lecteur à accepter ses blessures comme faisant partie de son chemin d’évolution.
Comment le kintsugi est-il entrée dans ta vie ? Connaissais-tu déjà des éléments de la culture japonaise auparavant ?
Le Kintsugi est arrivé dans ma vie comme un coup de foudre ! Je ne connaissais absolument pas cet art jusqu’à l’année de mon deuxième divorce. Je lisais un article qui s’intitulait « comment réussir son divorce », qui me semblait d’actualité… Et l’auteur, au détour d’une ligne
, sans s’y attarder, mentionnait le Kintsugi. Cela m’a interpellée. Mon intuition s’est manifestée à moi par le petit signal intérieur qui m’avertit qu’il se passe quelque chose d’important… J’ai immédiatement tapé « Kintsugi » sur internet et dès que j’ai vu le premier bol « Kintsugué » j’ai eu un coup de foudre. Comme une évidence. A la fois si beau, et si signifiant… Alors je me suis jetée à corps perdu dans ce sujet, qui m’a accompagné tout au long de cette période douloureuse. Je connaissais très peu le Japon, et j’ai découvert certains éléments de cette belle culture à l’occasion de l’écriture du livre. Je dois avouer qu’elle résonne très fort en moi : ce soin, cette lenteur naturelle, cette attention portée aux détails, ce raffinement allié à la simplicité, ce goût pour la nature, le respect des autres, l’envie constante de progresser…
Avais-tu déjà l'envie d'écrire sur la résilience avant ta rencontre avec le kintsugi ? Quel a été le déclic pour écrire ce livre qui allie les deux thèmes?
Je portais ce thème en moi depuis toujours… J’ai toujours dit que j’étais une résiliente. J’écris un blog sur le développement personnel (jour-apres-jour.com) au ton résolument optimiste, je suis du genre à toujours voir le verre à moitié plein… Je me suis toujours relevée de mes épreuves, chaque fois toujours plus forte. J’avais donc en moi un livre sur l’optimisme, mais pas aussi clairement sur le sujet de la résilience. La rencontre avec l’art du Kintsugi (qui s’appelle aussi Kintsukuroi) a été le détonateur : comme si toutes les pièces de mon puzzle s’assemblaient, et que ce sujet était fait pour moi…
A la fin de chaque chapitre tu invites le lecteur à prendre un temps de travail sur lui-même et à répondre à des questions ou faire un exercice. Comment utiliser au mieux cet espace personnel qui est ainsi offert ?
Ce livre suit le fil conducteur des différentes étapes de la réparation avec la technique du Kintsugi, aussi il y a une vraie progression dans les exercices. Idéalement, si on le peut, il serait intéressant de les faire dans l’ordre, en se réservant un temps pour soi, sans sollicitations extérieures. Mais comme ce n’est malheureusement pas toujours possible, j’invite alors les lecteurs à se mettre à l’écoute de leur intuition et à prioriser les exercices qui les « appellent ». Il y en a pour tous les goûts !
Tu partages avec le lecteur des expériences marquantes que tu as vécues. Est-ce une étape importante de pouvoir partager ces moments qui ont été difficiles dans un livre ?